Antidotes aux décisions binaires
Faisons attention aux décisions binaires
Que sont les décisions binaires?
Voici des exemples : Devrais-je vendre mon entreprise? Devrais-je congédier telle personne? Devrais-je quitter ma conjointe? Devrais-je démissionner? Devrions-nous déménager? Devrions-nous quitter tel marché? Devrais-je prendre ma retraite? Devrions-nous acheter telle machine?
Pourquoi y faire attention? Parce qu’en situation d’importance, ces réflexions sont énergivores, paralysantes et désagréables pour trois raisons.
Elles sont souvent accaparantes et c’est d’ailleurs leur pire caractéristique. Nous ruminons ces questions constamment, particulièrement lorsque nous avons autre chose à faire que ce soit au repos ou au travail. La nuit. Durant des réunions sur d’autres sujets. En mangeant. Durant nos activités sportives.
Elles créent généralement un effet tunnel. Autrement dit, nous avons tendance à tout ramener à ces décisions. Elles paraissent être à la source de tous nos problèmes. Tout le reste devient secondaire.
Elles sont typiquement irréversibles. Une fois ces décisions prises, il arrive qu’on puisse remettre la pâte à dents dans le tube, mais les dommages et les frais sont alors élevés.
Quoi faire? Je leur ai donné un nom à partir de leur principale caractéristique, soit le fait qu’elles sont binaires.
Là résident justement deux antidotes : Cassons leur binarité pour sortir de ce piège dans lequel on se maintient nous-mêmes.
Premier antidote : Explorer des alternatives
On peut sortir de cette panne psychologique en se forçant à évaluer des alternatives à la décision qu’on envisage.
Par exemple, si on se demande si on devrait acheter une machine au coût de 1M$, on peut se demander ce qu’on pourrait faire d’autre avec cette somme. Ou encore, au lieu de se demander si on devrait vendre notre entreprise, on peut se demander ce qu’on peut faire d’autre.
Par design, cet antidote offre aux moins deux avantages supplémentaires :
Il mène à réfléchir à notre véritable objectif. Impossible de réfléchir à des alternatives sans savoir ce qu’on veut atteindre.
Il diminue l’importance des frustrations dans notre décision.
Second antidote : Explorer de petites décisions réversibles
Il n’y a pas que les décisions qui sont irréversibles… leurs conséquences le sont aussi. Pour éviter les drames, on peut placer notre attention sur des composantes de la décision qui sont réversibles.
Par exemple, au lieu de se demander si on devrait quitter notre conjoint, on peut se forcer à essayer d’autres façons de communiquer ses attentes, d’écouter ses besoins, ou de proposer des envies.
Tout ne fonctionnera pas tout le temps, mais les coûts des insuccès seront largement inférieurs à l’annonce d’une séparation.
En bonus, un troisième antidote : Obtenir des perspectives extérieures neutres
Les œillères sont plus faciles à voir sur les autres que sur soi.
Sortir des décisions binaires, ça peut se faire avec quelqu’un de neutre, dans un contexte professionnel ou non.
Voici deux façons très concrètes d’y arriver :
Si tu veux t’améliorer à recevoir ou à donner du feedback et ainsi aider plus efficacement les autres à lever leurs œillères, tu devrais venir à l’atelier-conférence qu’on donne le 19 novembre visant à élever la valeur des conversations de coaching.
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